Interrogation Tentatives de bonnes réponses à des questions qui peuvent ne pas l'être

Disques, partitions, lecteurs, comment s'y retrouver ?

Organisation hiérarchique de fichiers

Dans les systèmes d'exploitation tels que DOS, Windows ou Unix (Linux, Android ou Mac OS font partie des nombreux dialectes Unix) les fichiers sont organisés de manière hiérarchique selon une arborescence de répertoires et de sous-répertoires.

Arborescence

Le nombre de niveaux de répertoires et de sous-répertoires n'est pas limité.

Chaque unité de stockage de données possède sa propre arborescence. Pour accéder à un fichier il faut donc spécifier sur laquelle il se trouve. Toutefois dans les systèmes Unix il est possible "d'accrocher" l'arborescence d'une unité de stockage à l'une des branches de l'arborescence d'une autre (commande mount). Ceci permet de voir l'ensemble des fichiers, toutes unités de stockage confondues, à partir d'une racine unique et de ne pas avoir à spéciifier de laquelle il s'agit.

Un peu d'histoire

Pour son premier système d'exploitation, le DOS (disk operating system), Microsoft a choisi d'identifier chacune des unités de stockage de données par une lettre de lecteur attribuée par le système, les lecteurs de disques souples (floppy disks) étant les seules dont on disposait à l'époque. Cette façon de procéder a perduré malgré la diversification des moyens de stockage et l'apparition de Windows. Les programmes accèdent aux données en spécifiant la lettre de lecteur selon la syntaxe :

X:\répertoire\sous-répertoire\....nom_fichier.

La lettre de lecteur est suivie du caractère ":" (deux points) et la barre oblique inversée (antislash) symbolise la racine du lecteur. Exemple A:\config.sys.

Toute la partie qui précède "nom_fichier" constitue le chemin d'accès à l'intérieur duquel la barre oblique inversée sert de séparateur entre les niveaux hiérarchiques.

En standard la chaîne de caractères spécifiant le nom d'un fichier chemin d'accès compris ne peut pas dépasser 260 caractères, dont 4 sont pris par l'identification du lecteur. Depuis Windows 10 il est possible de porter cette limite à 32 767 caractères avec le risque que certaines applications ne puissent pas exploiter ces noms longs.

Notons qu'il s'agit d'une syntaxe propre à Microsoft. Dans les systèmes Unix où l'on a rendu l'arborescence unique (voir ci-dessus) la syntaxe est :

/répertoire/sous-répertoire/....nom_fichier.

On part de la racine générale et c'est la barre oblique (slash) qui sert de délimiteur.

Puis sont venus les disques et d'autres nécessités sont apparues.

La capacité accrue des disques par rapport à celle des autres supports a conduit à scinder l'espace disponible en plusieurs espaces de stockage indépendants. Sur un disque les attributs de chacun de ces espaces (emplacement, système de fichier, nom, etc.) sont consignés dans une table enregistrée dans des secteurs dédiés. Si l'on ne souhaite n'en avoir qu'un seul englobant la totalité de l'espace disponible, cet espace unique fera néanmoins l'objet d'une entrée dans cette table, au même titre que s'il y en avait plusieurs.

Pour mieux comprendre on peut faire l'analogie avec une prairie que l'on souhaite aménager pour y parquer des moutons. Pour délimiter l'espace on dispose de nombreuses options, enclore toute la surface, n'en enclore qu'une partie laissant l'autre en réserve, aménager plusieurs enclos avec leur propre clôture, etc. Il en va de même pour un disque, les données remplaçant les moutons. Tout comme on doit construire au moins une clôture sur la prairie on doit définir les bornes d'au moins un espace de stockage sur un disque.

Afin de conserver pour les disques la même syntaxe que celle adoptée pour les autres périphériques de stockage une lettre de lecteur est attribuée à chacun des espaces de stockage définis sur les disques, et non pas aux disques eux-mêmes (ceux-ci ne sont identifiés que par un simple numéro d'ordre).

Les disques n'ont pas de lettre de lecteur.

Jusqu'ici il n'a été question que de disques mais tout ce qui précède est intégralement applicable aux SSD qui les remplacent de plus en plus et aussi aux clés de stockage USB. Il faut donc entendre "disque" comme un terme générique.

Un choix malheureux

Dans le langage courant partitionner signifie diviser un tout en plusieurs parties et partition désigne tantôt l'action, tantôt son résultat.

Hélas, trois fois hélas, c'est le mot partition qui a été retenu pour désigner chacun des espaces de stockage définis sur un disque, qu'il y en ait qu'un ou qu'il y en ait plusieurs. Ce choix de terme, ô combien malheureux, est la source de bien des quiproquos.

Dans ce contexte il faut donc se départir du sens courant de partition et admettre qu'un disque peut n'en comporter qu'une seule. Et aussi que "partitionner" signifie définir une ou plusieurs partitions.

L'Explorateur Windows

L'explorateur Windows permet d'afficher la liste des lecteurs et l'arborescence de leur contenu. Pour faciliter leur identification chacun de ces lecteurs reçoit un nom mais, encore un choix malheureux, celui que Windows met par défaut à ceux qui représentent des partitions est "Disque X:", ce qui ne contribue pas vraiment à rendre les choses claires pour nombre d'utilisateurs.

Ceux-ci sont toutefois entièrement maîtres de ces noms et peuvent attribuer à chaque partition le nom de leur choix à la place de celui mis par défaut. Pour le modifier utiliser la touche F2 ou bien faire un clic droit et choisir Renommer.

Il faut donc se mettre dans la tête que l'Explorateur Windows n'affiche pas une liste de disques mais une liste de lecteurs et de partitions de disques. On ignore à quel disque ces partitions appartiennent.

Explorateur Windows

La gestion des disques

Pour afficher la liste des disques il faut faire appel à la fonction Gestion des disques (diskmgmt.msc). Voici ce que l'on obtient avec le même exemple.

Gestion des disques

On constate bien que chaque disque est identifié par un numéro. Certaines partitions n'ont pas de lettre de lecteur et ne sont donc pas visibles dans l'Explorateur Windows.

Les lecteurs optiques portent eux aussi un numéro.

Dans la Gestion des disques une clé USB est vue comme un disque externe connecté en USB, les deux étant traités comme s'il s'agissait de disques internes. On découvre que les partitions E: et F: appartiennent à une clé USB alors que l'Explorateur Windows ne pouvait pas le laisser supposer.

Attribution des numéros de disques et des lettres de lecteur

Le numéro d'un disque ne lui est pas attaché. Au démarrage Windows recense les disques présents et leur attribut un numéro en fonction de l'ordre dans lequel il les découvre, donc du port sur lequel chacun est connecté. Si, par exemple, un SSD porte le numéro 0 et un disque porte le numéro 1, ils échangeront leur numéro si l'on intervertit leur connexion sur la carte mère,

De la même manière une lettre de lecteur n'est pas attachée à l'espace de stockage qu'elle désigne. Même dans la table des partitions d'un disque, celles-ci ne sont identifiées que par un simple numéro d'ordre. La correspondance entre partition et lettre de lecteur est réalisée à l'aide d'une table interne à Windows. Ceci explique qu'une partition d'une clé USB pourra être vue dans l'Explorateur Windows sous une lettre différente selon l'ordinateur sur laquelle elle est branchée.

Cette table est reconstruite à chaque démarrage et c'est Windows qui décide quelle lettre de lecteur sera attribuée à tel espace de stockage, celle de la partition portant le système d'exploitation restant immuable. On peut cependant décider d'affecter à telle ou telle partition la lettre de son choix à condition qu'elle ne soit pas déjà prise. Dans ce cas l'entrée dans la table devient permanente.

Que peut désigner une lettre de lecteur ?

Les lecteurs de supports amovibles

On l'a déjà évoqué, c'est le lecteur qui est désigné par une lettre de volume quand le medium lui-même est amovible. Cette règle s'applique donc aux lecteurs de disques optiques comme elle s'appliquait auparavant aux lecteurs de disquettes, mais aussi aux lecteurs de cartes mémoire. Mais qu'en est-il des clés USB ?

Tout comme une carte mémoire une clé USB est constituée de mémoire flash mais de la même manière qu'un disque elle embarque un contrôleur. Une clé USB n'est donc pas un support amovible mais un lecteur amovible, au même titre qu'un disque externe USB. La lettre de lecteur que par erreur on lui croit attribuée l'est en fait à la partition souvent unique qu'elle contient. Voir l'exemple ci-dessus.

Les lecteurs virtuels

Le contenu de certains fichiers est le résultat de la concaténation d'une arborescence de répertoires et de fichiers. Pour certains types de ces fichiers il est prévu de pouvoir créer un lecteur virtuel affecté d'une lettre de lecteur permettant ainsi la visualisation de leur contenu dans l'Explorateur Windows. C'est le cas notamment pour les fichiers ISO, cette fonction étant native depuis Windows 10.

Un fichier ISO est l'image d'un disque optique. Lorsque, selon l'expression consacrée, on le monte dans un lecteur virtuel, tout se passe comme si on avait inséré le CD ou le DVD lui-même dans un lecteur de disques optiques.

Dans l'exemple ci-dessous le menu contextuel obtenu en faisant un clic droit sur le nom d'un fichier ISO fait apparaître l'option "Monter".

Gestion des disques

Après avoir sélectionné cette option un nouveau lecteur optique apparaît dans l'Explorateur et le contenu du fichier ISO est a affiché dans le volet de droite.

Gestion des disques

Les lecteurs réseau

Pour accéder aux ressources partagées des autres stations présentes sur le réseau local on peut passer par la rubrique réseau de l'Explorateur Windows mais elles ne sont alors désignées que par leur nom de partage et ce mode d'accès est uniquement graphique. Si l'on souhaite pouvoir indiquer un chemin d'accès traditionnel aux fichiers d'un répertoire partagé il faut utiliser la procédure Connecter un lecteur réseau.

Ln lecteur réseau se verra lui aussi attribuer une lettre de lecteur.

La commande subst

Il est également possible d'attribuer une lettre de lecteur à n'importe quel répertoire au moyen de la commande subst (substitute). Cette commande fréquemment utilisée à l'époque du DOS ne l'est plus guère maintenant mais perdure néanmoins. Cet exemple montre sa syntaxe.

subst F: D:\toto\titi\tata

Si le sous-répertoire tata contient le fichier fic.txt on peut y accéder soit à l'aide de son chemin long (D:\toto\titi\tata\fic.txt), soit à l'aide du chemin plus court F:\fic.txt.

 

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